« Piliers syndicaux » est une série d'interviews qui met en lumière les personnes qui, au sein des associations membres de la FIFPRO, se consacrent à l'amélioration du bien-être des footballeurs professionnels dans leur pays.
Peter Werni, qui travaille dans l'administration et la gestion de projets pour le syndicat des joueurs norvégiens NISO, parle de son travail.
Quelle est votre formation et votre rôle actuels ?
J'ai joué professionnellement pour Lillestrom de 1995 à 2004 et pour Aalesund de 2005 à 2007. Mon premier club était Valstad IF, qui se trouve dans une petite banlieue de Lillestrom appelée Skjetten. Valstad IF est ensuite devenu Skjetten SK. J'ai pris ma retraite en 2008. J'ai été la personne de contact pour NISO pendant les années à Lillestrom et Aalesund. Je travaille à NISO depuis 2010 et j'aime beaucoup mon travail avec d'excellents collègues. Je m'occupe de l'administration et je suis responsable de divers projets, tels que le gala annuel. Je suis également chargée de traiter les questions juridiques avant qu'elles ne soient soumises à notre avocat.
Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre travail au sein du syndicat ?
Avoir la possibilité d'aider les joueurs de football. J'ai rejoint le syndicat en 1995, l'année de la création de NISO et ma première année en tant que joueur professionnel à Lillestrom. J'ai toujours eu de bonnes relations avec NISO en tant que représentant des joueurs dans mes clubs. La NISO m'a beaucoup soutenu et m'a offert beaucoup d'aide et de conseils tout au long de ma carrière. Aujourd'hui, il est gratifiant d'être de l'autre côté et de donner quelque chose en retour aux joueurs qui sont dans une situation similaire à la mienne lorsque j'étais joueur.
Quelle est la question qui vous passionne le plus concernant le bien-être des joueurs de football ?
Ce qui me passionne le plus, c'est la charge de travail et la santé mentale des joueurs. Pour de nombreux joueurs, le calendrier des matches est complètement fou, ce qui peut entraîner des problèmes de santé mentale en raison des attentes élevées et de la pression exercée sur eux pour qu'ils soient performants à chaque match. Et puis il y a l'aspect physique : les joueurs sont fatigués et plus susceptibles de souffrir de blessures graves. L'augmentation des abus en ligne contre les joueurs sur les médias sociaux est également une préoccupation majeure de nos jours. Cela peut avoir des conséquences négatives sur la santé mentale des joueurs.
Quel est le moment dont vous êtes le plus fier en tant que représentant syndical ?
L'accord historique sur l'égalité salariale entre les équipes nationales masculine et féminine, signé en 2017. Cet accord est considéré comme le premier du genre dans le football international et a suscité une grande attention internationale.
Si vous pouviez changer quelque chose dans le football, que feriez-vous ?
Je suis un passionné de football et c'est pourquoi je n'aime pas tellement la VAR. L'attente d'une décision tue l'atmosphère du stade et le rythme du match. La VAR supprime également la spontanéité et le moment magique où les supporters célèbrent un but.
Y a-t-il quelqu'un dans le monde syndical ou dans le sport en général qui vous inspire ?
L'impact énorme que l'arrêt Bosman a eu sur les footballeurs ne peut être sous-estimé. Jean-Marc Bosman est une véritable source d'inspiration qui s'est battue pour les droits de tous les footballeurs.
Quel est votre meilleur souvenir de football ?
J'ai fait mes débuts à domicile avec Lillestrom en 1995. C'était une expérience incroyable de jouer dans le stade où j'avais l'habitude de regarder les matchs depuis les tribunes en tant que supporter.
Je dois également mentionner la première fois que j'ai été appelé dans l'équipe nationale des moins de 21 ans en 1995. Chanter l'hymne national et représenter mon pays a été un honneur et un moment très spécial.
Quel est votre footballeur préféré de tous les temps et pourquoi ?
Mon joueur préféré était Gary Mabbutt. Ce n'était pas le joueur le plus rapide, mais il avait une grande capacité à lire le jeu et un style défensif sans état d'âme que j'adorais. C'était aussi un joueur très sympathique, tant sur le terrain qu'en dehors. J'étais défenseur central et je pouvais donc comparer son style de jeu au mien.
J'ai un amour particulier pour le football italien et je dois donc mentionner l'un des meilleurs défenseurs de l'histoire, Franco Baresi, bien qu'il ait joué pour l'AC Milan et que je sois un fan de la Sampdoria.
Comment occupez-vous votre temps libre ?
J'aime passer du temps avec ma famille et mes amis. Je suis également passionné de football et j'aime regarder mon équipe, Lillestrom, dès que j'en ai l'occasion. J'aime aussi passer du temps en Italie, un pays magnifique dédié à la gastronomie, au vin et à la culture, y compris le football !