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Hayley Ladd : «Les joueuses doivent prendre conscience de leur valeur»

L'histoire du joueur

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  • Hayley Ladd était l'une des nombreuses joueuses internationales présentes au Sommet du football féminin de la FIFPRO

  • La milieu de terrain de Manchester United et du Pays de Galles parle de l'importance pour les joueuses de partager les meilleures pratiques du secteur

  • « Tout évolue rapidement et tout le monde dans le secteur doit faire preuve de souplesse », estime Hayley Ladd

Après avoir participé au Sommet du football féminin de l'année dernière, Hayley Ladd n'a pas tardé à confirmer sa présence à l'édition 2023 de l'événement.

La milieu de terrain de Manchester United et du Pays de Galles a tenu à tirer parti des enseignements de l'année dernière, dont une grande partie a été mise en pratique à l'approche d'une Coupe du monde féminine qui fera date.

« J'ai passé un excellent moment l'année dernière en me rapprochant d'autres joueuses et en essayant d'élever le niveau du football féminin », raconte Ladd à la FIFPRO. « J'ai voulu y participer à nouveau cette année pour améliorer les normes établies, entrer en contact avec d'autres joueuses et joueurs du monde entier et échanger des connaissances. C'est formidable de voir ce qu'il est possible de faire lorsque l'on se rapproche d'autres joueurs et que l'on unit ses forces. »

Le Sommet du football féminin est l'occasion d'obtenir des réactions directes de la part des joueuses sur les questions qui concernent leur secteur. Avec plus de 100 participants, l'événement 2023 a proposé des sessions et des panels productifs sur l'organisation, les conditions de travail mondiales et régionales, les conventions collectives, et plus encore.

« Ce dialogue avec des organisations telles que la FIFPRO est très important et donne aux joueuses le sentiment d'être protégées », affirme Ladd. « Parfois, en tant que joueuse, on peut se sentir un peu impuissante, comme si on n'avait pas la possibilité de comprendre ce qui se passe autour de soi. La FIFPRO renforce ce pouvoir, celui de la voix collective, et souligne l'importance de se rassembler autour d'un objectif commun ».

Parmi les panels et les sessions qui ont couvert de nombreux sujets liés au secteur - de la situation mondiale à l'action collective internationale - Ladd a souligné que la réglementation en matière de maternité était l'une des principales leçons tirées de l'événement.

L'affaire de la maternité de Sara Bjork Gunnarsdottir montre que toutes les joueuses ont besoin de protection, même celles des clubs les plus en vue

« Il est important pour les joueuses de comprendre ce que représente la réglementation en matière de maternité », affirme Ladd. « Comme je n'ai pas d'enfant, je ne comprendrais pas nécessairement tous les besoins et toutes les exigences d'une mère, en particulier dans le cadre de camps internationaux, par exemple.

Si je comprends mieux ces questions en tant que footballeuse professionnelle, je peux exploiter ces informations et les transmettre à mon club ou à mon pays, défendre ces droits et repousser les limites. »

Le pouvoir du collectif

La lettre envoyée par la FIFPRO, les syndicats membres et plus de 150 joueuses de 25 équipes nationales au président de la FIFA, Gianni Infantino, demandant une amélioration des conditions et des primes, a été mise en évidence lors de l'événement. Il s'agit de la plus grande action collective jamais entreprise dans le domaine du football féminin.

Elle réclamait :

  • Un cadre uniforme de règlements et de conditions pour les Coupes du Monde de la FIFA masculine et féminine, y compris des primes équivalentes pour les Coupes du Monde seniors ;

  • Une garantie universelle d'au moins 30 % des primes pour les joueuses qui participent à la Coupe du monde féminine de la FIFA

  • Une convention collective mondiale et contraignante entre la FIFA et les joueuses consacrant ces engagements.

« Il s'agit d'élever le niveau des footballeuses. Tout évolue rapidement et tout le monde dans le secteur doit faire preuve de souplesse », ajoute Ladd. « En tant que joueuses, nous devons prendre conscience de ce que nous méritons et comprendre que la transparence est importante, surtout lorsqu'il s'agit de primes comme celles que nous recevons. La FIFPRO nous aide à comprendre le montant de ces primes et le pourcentage qu'elles devraient représenter.

Il est important pour le développement du jeu que les joueuses prennent conscience de leur valeur et, à partir de là, nous pouvons également élever le niveau du jeu sur le terrain ».

Aujourd'hui âgée de 29 ans, Ladd s'est imposée comme une joueuse clé de Manchester United et du Pays de Galles. Le paysage du football féminin professionnel était pourtant bien différent à la fin de l'adolescence de Ladd.

« J'ai terminé mon cursus au Centre d'excellence d'Arsenal à l'âge de 18 ans. Je suis allée à l'université de Loughborough pour faire des études de biologie et j'ai pris du recul par rapport au football », raconte Ladd. « À l'époque, je voulais me concentrer sur les études, car le football féminin ne se développait pas aussi rapidement qu'aujourd'hui, et je ne savais pas si j'allais avoir un rôle à jouer dans ce domaine », explique-t-elle.

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Hayley Ladd au Sommet du football féminin
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De gauche à droite : Almuth Schult, Hayley Ladd, Rasheedat Ajibade, Isabella Echeverri, Ajara Nchout, Sam Mewis, Merel van Dongen et Karin Sendel
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« Lorsque j'ai quitté l'université, j'ai pu obtenir un contrat à temps partiel à Bristol et j'ai fini par y devenir professionnelle.

Bien que Ladd se soit naturellement engagée à fond dans sa carrière de footballeuse professionnelle, ses études universitaires lui ouvrent naturellement d'autres perspectives pour la vie après le football.

« Il est toujours sage de penser à sa carrière après le football », estime Ladd. « En début de carrière, je trouvais intéressant d'avoir un autre centre d'intérêt que le football.

Enfin ça n’engage que moi, je ne pense pas que ce soit le cas pour tout le monde. J'aimerais également plaider pour que les joueuses profitent de leur carrière professionnelle et puissent vraiment vivre et apprécier le football. »