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Piliers syndicaux : Gamadiel García (Chili)

« Piliers syndicaux » est une série d'interviews qui met en lumière les personnes qui, au sein des associations membres de la FIFPRO, se consacrent à l'amélioration du bien-être des footballeurs professionnels dans leur pays. Gamadiel Garcia est le président du Syndicat des footballeurs professionnels chiliens (SIFUP).
L'ancien milieu de terrain chilien parle de son travail quotidien, des motivations de son syndicat, de l'importance de l'éducation pour les footballeurs et des défis à venir.
Quel est votre rôle actuel et vos antécédents ?
Je suis président de l'Union des footballeurs professionnels du Chili et j'occupe actuellement le poste de secrétaire général de la FIFPRO Amérique du Sud. Je suis titulaire d'un diplôme en administration des affaires, d'un diplôme en formulation et évaluation de projets et d'un diplôme en gestion du sport.
Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre travail au sein du syndicat ?
Ce que j'aime le plus dans le travail syndical, c'est d'être en contact avec les acteurs, de pouvoir évoluer en permanence et de proposer de nouveaux projets. Il faut toujours, en tant que conviction syndicale, être en mesure d'apporter un nouveau soutien à nos membres. Et bien sûr d'avoir quelque chose de différent à proposer chaque année.
Quelle est la question qui vous tient le plus à cœur concernant le bien-être des joueurs ?
La question de l'éducation. Je pense que nous l'avons abordé de la meilleure façon possible au sein de l'Union chilienne. C'est une question qui, selon moi, a un impact considérable sur le bien-être du footballeur, en particulier lorsqu'il termine sa carrière, en termes de prise de décision, de savoir quoi faire, comment investir, comment gérer les ressources générées au cours de sa carrière. C'est une question qui me passionne. C'est ce à quoi nous avons consacré beaucoup de temps et de ressources au nom du syndicat et c'est l'une des questions qui, selon moi, doit être abordée de manière transversale dans tous les syndicats.

Pouvez-vous nous faire part de l'une des réalisations dont vous êtes le plus fier en tant que représentant syndical ?
L'une des réalisations dont nous sommes le plus fiers est l'éducation. Au cours de ces neuf années, plus de 2 500 footballeurs et leurs familles ont pu étudier gratuitement, surtout dans le cadre du nivellement des études [NdeR : les footballeurs professionnels chiliens peuvent obtenir ou terminer leurs études secondaires], ce qui est la première étape, mais nous avons aussi des cours et des diplômes que nous avons fournis gratuitement. Nous sommes très fiers que de nombreux footballeurs, une fois à la retraite, aient pu créer et gérer leur entreprise grâce aux outils que nous leur avons fournis par l'intermédiaire du syndicat.
Si vous pouviez changer quelque chose dans le football, que feriez-vous ?
Que cela ne s'arrête jamais. Je pense que c'est la plus belle activité qui soit, c'est l'un des plus beaux métiers que l'on puisse faire. Et c'est ce que je changerais définitivement.
Y a-t-il quelqu'un dans le monde syndical ou dans le sport en général qui vous inspire ?
Non, il n'y a personne qui m'inspire, ni dans le domaine syndical, ni dans le domaine sportif. Il y a d'autres inspirations plus divines, et je pense que nous devons suivre beaucoup de ces exemples.
Quel est votre meilleur souvenir sportif ?
Mon meilleur souvenir sportif, au-delà de tout triomphe ou de toute défaite, c'est d'avoir partagé différents vestiaires dans différents pays et d'avoir vu comment on crée des liens, comment on génère cet engagement dans chacun des groupes que l'on forme et que l'on apprend à connaître. Il me semble que c'est quelque chose qui a bien sûr un impact. On se rend compte qu'au-delà des différentes conditions, des différentes nationalités, le football et ses habitants ont un thème particulier, surtout lorsqu'il y a des objectifs communs.

Qu'est-ce qui vous motive au quotidien ?
Continuer à aller de l'avant, continuer à croître, continuer à projeter notre syndicat, continuer à renforcer nos membres à travers les différents projets que nous avons, à travers la croissance institutionnelle et tout ce que nous pouvons apporter en tant que dirigeants pour que nous ayons un syndicat beaucoup plus solide. Et pour que nous ayons des acteurs beaucoup plus instruits lorsqu'ils doivent prendre des décisions, faire des investissements, signer de nouveaux contrats. C'est ce qui nous motive chaque jour.
La FIFPRO fêtera son 60e anniversaire en 2025. Que signifie faire partie d'un syndicat mondial ?
Faire partie de la FIFPRO, faire partie d'une entité de soutien, d'une entité qui se soucie du bien-être des footballeurs, c'est faire partie d'un mouvement qui cherche toujours à être à l'avant-garde en soutenant les associés de chacune des nationalités. Et, bien sûr, c'est une entité qui a permis à beaucoup d'entre nous de grandir, d'avoir un syndicat beaucoup plus puissant, d'avoir une voix qui est entendue dans le monde entier. C'est pourquoi nous devons également remercier ceux qui ont eu la brillante idée de créer un syndicat, de créer une industrie où nous pouvons avoir un syndicat et où nous pouvons nous battre avec un seul objectif, qui est de renforcer nos membres, de renforcer l'industrie et de contribuer autant que nous le pouvons à ce que le sport continue de s'améliorer chaque jour.
À l'avenir, où pensez-vous que les syndicats vont s'unir davantage pour façonner l'avenir du football pour les joueurs ?
Il y a de nombreux points communs sur lesquels nous pouvons nous entendre, mais il me semble sans aucun doute que l'un des points les plus importants au niveau mondial est que nos footballeurs soient payés à temps. Que les footballeurs se sentent dignes dans leur profession, que malgré la croissance mondiale et malgré les millions qui évoluent dans le football, il y a malheureusement encore des footballeurs qui ne reçoivent pas leur salaire sur une base mensuelle ou dont les contrats sont résiliés unilatéralement. Il me semble que c'est ce que nous devons faire. Nous devons veiller à ce que le joueur soit respecté et qu'au moins ce qui est stipulé dans son contrat soit respecté.
