« Piliers syndicaux » est une série d'interviews qui met en lumière les personnes qui, au sein des associations membres de la FIFPRO, se consacrent à l'amélioration du bien-être des footballeurs professionnels dans leur pays.

Luis García, secrétaire général de l'Association colombienne des footballeurs professionnels (ACOLFUTPRO), parle des espaces que les footballeurs devraient occuper, de la participation aux droits de télévision et de sa fierté de faire partie de la FIFPRO.

Quel est votre rôle actuel et vos antécédents ?

Je suis responsable des finances et de l'ensemble de l'organisation du syndicat. En ce qui concerne ma formation, j'ai été footballeur professionnel pendant 15 ans, j'ai étudié l'administration du sport pendant six semestres et je suis syndicaliste professionnel.

Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre travail au sein du syndicat ?

Je veux que les footballeurs aient de meilleures conditions chaque jour, qu'ils gagnent plus d'argent. Je veux que les footballeurs fassent valoir leurs droits établis par la loi et que leur situation, la vie du footballeur, s'améliore chaque jour.

Quelle est la question qui vous tient le plus à cœur concernant le bien-être des joueurs de football ?

La question des droits de télévision. Il n'est pas possible qu'en Colombie les footballeurs ne reçoivent pas une part des droits de télévision. Compte tenu du fait qu'ils sont les principaux acteurs, qu'ils apparaissent à la télévision et que c'est grâce à eux que les contrats de télévision sont conclus, il est impossible que les footballeurs ne reçoivent pas une part des droits de télévision. Nous menons donc une lutte acharnée avec la Dimayor League et nous espérons que nous y parviendrons. Je souhaite également que le footballeur reçoive son salaire en temps et en heure. Lorsqu'un joueur ne reçoit pas son salaire, cela déclenche en moi une réaction qui me pousse à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour que le joueur soit payé.

Pouvez-vous nous faire part de l'une des réalisations dont vous êtes le plus fier en tant que représentant syndical ?

Oui, l'accord collectif que nous avons signé avec la Dimayor League sur le calendrier des compétitions, le repos entre les matches, les compétitions sous des températures élevées, la Women's League. Je pense que c'est notre plus grande réussite.

Luis Garcia Colombia
Luis Garcia (right) presents an award to goalkeeper Sebastian Viera

Si vous pouviez changer quelque chose dans le football, que feriez-vous ?

Je pense que les footballeurs devraient avoir leur mot à dire dans les règles du football, dans les commissions d'arbitrage et dans les fédérations. La FIFA devrait également réglementer la question des vacances, du repos et des salaires par le biais d'une convention collective avec la FIFA.

Y a-t-il quelqu'un dans le monde syndical ou dans le sport en général qui vous inspire ?

Dans le monde syndical, je pense que Theo van Seggelen a été une source d'inspiration, car c'est lui qui a changé le visage de la FIFPRO et qui s'est toujours battu pour les footballeurs.

Quel est votre meilleur souvenir sportif ?

Il a été champion de Colombie en 2001 avec l'América de Cali en Colombie.

Gala Premios Acolfutpro 2024 Junto A Carlos Gonza Lez Y Leonardo Castro Futbolista 1
Luis Garcia (right), alongside Carlos Gonzalez Puche (centre), executive director of ACOLFUTPRO, and footballer Leonardo Castro, at the ACOLFUTPRO Awards 2024 gala

Qu'est-ce qui vous motive au quotidien ?

Que les footballeurs sont bien lotis, que les footballeurs ne manquent de rien, que les footballeurs ont de meilleures conditions de vie. Qu'ils ont une grande qualité de vie.

La FIFPRO fêtera son 60e anniversaire en 2025. Que signifie faire partie d'un syndicat mondial ?

Nous sommes fiers de faire partie de la FIFPRO, une organisation aussi représentative qui nous a donné un coup de main, qui nous a ouvert ses portes et avec laquelle nous entretenons de très bonnes relations.

À l'avenir, où pensez-vous que les syndicats vont s'unir davantage pour façonner l'avenir du football pour les joueurs ?

Nous avons besoin que la FIFPRO présente une liste de revendications et les soumette à la FIFA afin que nous puissions négocier une convention collective avec des conditions de travail et des conditions économiques minimales pour les joueurs de football.