FIFPRO Europe organise un déjeuner de travail sur les emplois décents et les droits fondamentaux dans le football

La FIFPRO Europe a réuni des représentants des syndicats de joueurs et des parties prenantes de l'industrie à Bruxelles pour un déjeuner de travail axé sur les conditions d'emploi et les normes de travail décent dans le football professionnel. Les syndicats de joueurs de Chypre, de Belgique, de Roumanie et de Slovaquie, ainsi que des représentants des institutions européennes et des experts de l'industrie du football ont participé à cet événement.

La réalité derrière les gros titres

La session, présentée par Spyros Neofytides, vice-président de la FIFPRO Europe et président exécutif de la PASP, a examiné le contraste frappant entre les revenus records du football et les conditions de travail précaires auxquelles sont confrontés la majorité des joueurs professionnels dans le monde.

« Alors que le football continue de générer une richesse sans précédent, des milliers de joueurs à tous les niveaux sont confrontés à l'instabilité de l'emploi, à des conflits salariaux et à une protection sociale inadéquate », a déclaré M. Neofytides dans son discours d'ouverture. « Ce déjeuner de travail réunit ceux qui sont en première ligne de la défense des intérêts des joueurs pour discuter de la manière dont nous pouvons collectivement relever ces défis ».

❌ Non-payment
❌ No protections
❌ No employee status

Too many footballers are still trapped in precarious work.

At the recent #FIFPRO Europe x Player IQ Working Lunch, stakeholders came together to push for decent work and fundamental rights. pic.twitter.com/AaBVcaL9jt

— FIFPRO (@FIFPRO) October 3, 2025

Principaux thèmes dediscussion

Le déjeuner de travail a porté sur quatre dimensions essentielles de l'emploi des joueurs :

• Conditions d'emploi et réalités du marché: les participants ont examiné les conclusions du Rapport mondial sur l'emploi 2016 et du Rapport sur l'état du jeu 2021 de la FIFPRO, examinant comment les normes d'emploi varient considérablement dans le paysage mondial du football. Des structures contractuelles autonomes en Slovaquie aux retards de paiement systématiques dans plusieurs ligues, la session a mis en lumière les défis persistants auxquels sont confrontés les footballeurs à tous les niveaux.
  
  
• Conflits du travail et conditions inférieures aux normes: le football grec a enregistré à lui seul 27,2 millions d'euros de salaires impayés aux joueurs de 56 clubs insolvables entre 2011 et 2021, comme le montrent les chiffres du Fonds des footballeurs FIFPRO x FIFA.
  
  
• Croissance des revenus et travail décent: Andrea Sartori, PDG de Football Benchmark, a présenté une analyse de la croissance extraordinaire des revenus du football et de la polarisation croissante du marché. Alors que les revenus du football européen dépassent les milliards par an et que les principales ligues et compétitions continuent de battre des records commerciaux, cette prospérité ne s'est pas traduite par des améliorations proportionnelles des conditions de travail des joueurs dans l'ensemble de la pyramide du football.
  
  
• Réponsesréglementaires et politiques: Les discussions ont porté sur les possibilités d'améliorer les mécanismes de redistribution des revenus dans les prochains cycles de compétition, ainsi que sur les initiatives directes visant à lutter contre les conditions de travail précaires en améliorant la protection des joueurs et les régimes d'avantages sociaux. Des représentants de l'unité "Emploi et sport" de la Commission européenne ont présenté les initiatives européennes concernant la mise en œuvre du pilier européen des droits sociaux et une prochaine communication sur le sport prévue pour 2026.

Perspectives d'avenir

Ce déjeuner de travail a été le précurseur d'un engagement permanent en faveur du suivi et de l'amélioration des conditions de travail dans l'ensemble du football professionnel.

« Nous devons nous attaquer plus clairement à la précarité qui caractérise une grande partie de notre industrie et de ses travailleurs », a déclaré Alexander Bielefeld, directeur de la politique mondiale et des relations stratégiques de la FIFPRO pour le football masculin. « Les questions plus générales de la sécurité de l'emploi et de la protection sociale sont malheureusement une réalité que trop de footballeurs ne connaissent que trop bien. Les faits sont clairs : le football dispose des ressources nécessaires pour garantir des normes de travail décentes. Il nous faut maintenant la volonté collective d'y parvenir ».