Interview
Sergio Marchi : « Je ne peux pas imaginer le football sans syndicat »

Lors de l'assemblée générale de la FIFPRO de 2025, les syndicats de joueurs se sont unis autour du principe selon lequel les décisions affectant les footballeurs doivent impliquer ceux qui ont un mandat légitime pour les représenter.
Le président de la FIFPRO, Sergio Marchi, a lui-même souligné la volonté du syndicat mondial des joueurs de travailler de manière constructive avec toutes les instances dirigeantes et les organisateurs de compétitions afin que les joueurs aient une voix digne de confiance à la table des décisions.
Marchi, un ancien défenseur central qui a joué en Argentine et au Mexique, vient de terminer une année en tant que président de la FIFPRO.
Après le succès de l'Assemblée de Lisbonne, au Portugal, Marchi a évalué les relations entre les syndicats et l'industrie du football, l'importance de l'unité entre les joueurs de football, le travail essentiel des associations nationales de joueurs et, après 60 ans d'existence, les perspectives d'avenir de la FIFPRO.
Pourquoi l'unité entre les joueurs de football est-elle si importante pour l'avenir du jeu ?
Le message d'unité est le message qui doit exister entre tous les footballeurs. Nous ne pouvons pas le faire seuls ; il est toujours préférable de le faire ensemble. C'est la force des syndicats lorsqu'ils sont unis. Nous croyons au pouvoir de la parole, un outil qui peut transformer des situations erronées ou qui durent depuis trop longtemps.

Quelle est la voie à suivre pour la FIFPRO en termes de négociation pour les footballeurs du monde entier ?
La FIFPRO croit au pouvoir des mots comme outil de transformation. Le dialogue est toujours la première voie, et nous sommes prêts à nous asseoir avec toutes les parties prenantes du football pour construire des solutions qui placent les joueurs au centre. Mais être ouvert à la négociation ne signifie pas être passif. Lorsque les droits des joueurs sont ignorés ou que les réglementations créent des injustices ou des préjudices, nous restons fermes et les défendons avec conviction. Nous choisissons de nous battre en élevant la voix, dans l'unité et avec la force que confère la représentation collective des joueurs. C'est ainsi que nous protégeons le jeu et que nous l'aidons à continuer à se développer.
Comment décririez-vous la contribution des syndicats à l'industrie du football ?
Le syndicat est très important parce qu'il comprend le secteur rapidement et clairement. Il soutient et dynamise le secteur et s'efforce de l'améliorer. C'est pourquoi tous les secteurs du football, y compris les confédérations, les associations nationales, les ligues, les clubs et les joueurs au centre, doivent s'écouter les uns les autres, parvenir à des accords et tirer les meilleures conclusions pour que le football continue à aller de l'avant.

En regardant la salle à Lisbonne, que pensez-vous du travail que les syndicats accomplissent au quotidien ?
Les syndicats sont en première ligne. Ils répondent rapidement aux joueurs, les assistent, les soutiennent et les aident. Et lorsque nous parlons de footballeurs, nous ne parlons pas seulement des stars ou de l'élite. L'élite peut souvent résoudre ses propres problèmes grâce à son statut. Mais il y a beaucoup d'autres personnes qui rendent le jeu possible. C'est là que le syndicat intervient, en apportant soutien, assistance et solutions aux problèmes contractuels ou professionnels.
Alors que la FIFPRO fête ses 60 ans, comment réfléchissez-vous à son histoire et à son avenir ?
La première chose à faire est de reconnaître ceux qui, il y a soixante ans, ont eu la vision, la force et la conviction de créer une organisation mondiale. La FIFPRO n'est pas seulement un syndicat mondial ; pour moi, c'est un phare de justice pour le football dans les années à venir. En regardant vers l'avenir, je m'attends à ce que la croissance se poursuive. Je ne peux pas imaginer le football sans syndicat, car ce serait un sport déshumanisé. Le syndicat s'occupe des gens, protège les athlètes et aide l'industrie à se développer.
